facilitation-distante.fr

Suite à ma session sur la collaboration distante à l'USI 2010, je sors un site pour l'open space sur la facilitation distante.

L'objectif de base est de mener une réflexion collective pour structurer des pratiques de facilitation de la collaboration à distance -la piste la plus forte à mon avis pour améliorer la performance des organisations distribuées.

Ma fierté, j'avoue, c'est d'avoir sorti un peu de graphismes de ma botte, notamment la bannière, à partir des dessins utilisés lors de la session. Pour une première fois, je suis pas fâché du résultat. Et vous ?


Sondage : sur quoi bloguer ?

Ca fait quelques temps que j’ai envie de bloguer. J’ai plusieurs sujets en tête, mais le plus motivant pour me faire avancer, c’est de savoir si l’un d’eux intéresse quelqu’un. Donc, sondage :

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Un sandwich à 50€

Cette chose m’a fait réaliser l’importance du contexte dans la valeur d’un produit :

(corrupted photo)

C’est un sandwitch Adria Ailines. J’aurai dû mettre une mesure à côté pour qu’on voit la taille. Il faut savoir que les couleurs sont là à titre de signalétique : rose comme si c’était du jambon, jaune comme du cheddar, et le beige, c’est pour faire penser à du pain. En bouche, tout ça est un peu comme des dérivés de plastique, le fleuron de l’industrie pétro-alimentaire.

La différence entre un billet Adria Airlines et Air France vaut environ 50€, si on s’y prend 15 jours à l’avance. La question, c’est : est-ce que ça les vaut ?

En mastiquant cette première bouchée  j’ai réalisé que là, tout de suite, j’aurai payé la différence.

Les voyages sont souvent des moments à part dans la vie. Des moments de transitions et de recul. On se transporte entre deux climats, parfois deux horaires, souvent deux cultures. Autre langage, autre meurs, commander à manger, router un taxi, autant de petites épreuves nous attendent et on le sait.

L’avion nous isole.

Les fauteuils lilliputiens nous défient de sortir le macbook, pas de téléphone à 10km d’altitude : tout nous aide à prendre du temps. Les voisins sont tranquilles, les longues procédures de sécurité au sol ayant fait capituler toute velléité perturbatrice ; nous sommes au sein d’un troupeau de moutons dociles, ce qui est assez positif pour méditer. Le temps n’est pas linéaire, et les minutes en avion sont rares et précieuses, on aura rarement autant de tranquillité, qu’entre le décollage et l’atterrissage.

Il se trouve que j’ai pas mal bougé pour le Rotaract au cours des deux dernières années, des week-ends forts, notamment cette dernière année ou je faisais partie de l’équipe d’animation Europe. J’avais un défi en plus : essayer un nouveau poste pour ce type d’organisation : le coach d’équipe (celui qui m’a mené au thème de la Pilule Rouge). Bref, des jours où on met les tripes, où on essaye de changer les choses, on oublie ses doutes, on fonce, on prend sur soi, on ne lâche rien, pas une minute, des teufs nocturnes jusqu’aux animations matinales. On met tout ce qu’on a.

Au vol aller, j’avais le trac, je sentais que je lâchais les futilités professionnelles pour les vrais défis, ceux qui ont du sens. Au vol retour, c’était la phase de reflux, pleine amplitude. C’était un sentiment d’accomplissement, pas encore le bilan mais au moins l’impression d’être connecté au sens de ma vie, cette espèce de sérénité d’avoir fait ce que j’ai pu du mieux que j’ai pu et que j’y peux plus rien, quelque qu’en soit le résultat. Et la fatigue s’en mêle, parce qu’un week-end Rotaract c’est énergique pour les animateurs : briefing + animation + networking + teuf.

Ces instants suspendus étaient comme un sanctuaire pour faire le point sur ma vie, savourer une victoire ou encaisser un échec, ressentir qui compte et qu’est-ce qui compte… ce genre de choses. C’étaient des instants rares à des moments rares.

À ces moments précis, le chuintement d’un sandwich lyophilisé, l’absence de goût, le côté bêtement fonctionnel, la portion chiche, provoque en moi une sensation de trahison. Un vrai déséquilibre avec l’instant présent

À la place, un petit repas correct, chaud, servi avec un sourire et un verre de vin, tout ça sans fausse note, ça vaut… 50€. Au bas mot. Les week-ends suivant, plus de low cost.


Soirée "Réussir ses projets" au Tour Jug le 8 Décembre : double objectif

J'interviendrai le 8 Décembre au Tour JUG avec mon pote Benoït Lafontaine pour faire 2 présentations.

Double objectif pour moi :

  1. Tester Vaincre le Plouf, concept qui semble apprécié des managers, auprès d'un public de geek (présenté à l'USI 2009)
  2. Reprendre et raffiner Architecte transverse et projets : réussir l'alchimie, un retour d'expérience sur notre méthode pour redonner du sens à une cellule transverse -à base de pause café savamment étudiées, les Pracmas (nous l'avions présenté à l'USI 2008). Remettre de l'humain dans le système d'information : "dans les tranchées", pourrait-on dire.

Je déstructure et j’ouvre

Ca fait maintenant quelques mois que j’ai pas écrit sur ce blog ; le Plouf aimant ce silence, je me suis décidé à trancher : reprendre le blog ou le tuer.

Comme les choses avancent du côté Rotaract France, serait-ce simplement un problème de temps pour écrire ? Ne tergiversons pas, j’ai bien senti que je bloquais. J’ai donc cherché les freins qui me gênaient.

1er Frein : j’écris en anglais.

Ce n’est pas ma langue naturelle, mais je peux “dérouler ma pensée” en anglais de manière assez fluide (quelques séries en VO pour rester chaud, etc.). Mais je peux faire tous les efforts du monde, écrire un article me prends peut-être 5 fois plus de temps qu’en français. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi, en fait c’est assez subtil : écrire sur un blog, c’est avant tout réduire ses exigences de qualité ; plutôt que viser une qualité éditoriale trop haute (c’est mon genre), il faut écrire ce qu’on a dès qu’on l’a et que c’est lisible. Seulement, au contraire de la langue de Molière, j’ai un jugement très vague de la qualité de ce que j’obtiens dans la langue de Shakespear, au point que je suis capable de laisser passer un texte d’une qualité vraiment trop basse (pour mon ego).

Concrètement, je passe beaucoup de temps à raffiner mes articles pour être sûr d’avoir la qualité minimale ; et bien sûr retoucher un article dans cette langue m’est aussi beaucoup plus difficile que d’écrire le premier jet.

Donc, c’est décidé

  • je vais écrire des articles en français, pour conserver un rythme. Ensuite (peut-être) les traduire a posteriori ou les faire traduire (c’est le cas pour cet article). Tant pis pour mes amis étrangers dont l’avis m’intéresse au plus haut point, but let’s face it : j’ai eu beaucoup plus d’échanges en direct lors des rencontres internationales que via ce blog. Je fais donc le choix de passer l’anglais en option.

2e Frein : je suis un peu à l’étroit dans le sujet

Ca devient difficile de raconter des réflexions qui ont maintenant un an alors que depuis beaucoup de choses ont évolué. Heureusement, j’ai franchi la partie «narrative» et la suite peut être «décousue», et surtout au présent.

La contremesure est simple face à ce carcan : déstructurer, ouvrir.

  • Déstructurer mes réflexions sur le Rotaract France : écrire au présent, et lâcher des articles. Je terminerai la conclusion de mon analyse de notre  précédente… plus tard, mais j’ai d’abord besoin de me raccrocher dans le présent. J’ai PLEIN de choses à raconter sur ce que je vis au Rotaract, pas forcément dans le fil rouge de départ.
  • Ouvrir la thématique du blog : je ne vais plus me limiter au sujet du Rotaract, mais en profiter pour écrire sur d’autres thèmes lorsqu’ils me tiennent à coeur. Ce site devient un blog sur «mes» quêtes, au pluriel. Pour commencer : refaire émerger l’humain dans les organisations informatiques, et comment… vaincre le Plouf.
  • Ouvrir à d’autres supports : j’ai envie d’utiliser d’autres moyens, mon Iphone, des dessins, bref, des vecteurs que j’aime un peu plus que les traitements de texte.
  • Déstructurer la charte graphique : je m’en offre une nouvelle, sur 3 colonnes, et cet espace horizontal me fait le plus grand bien. Je suis pas sûr qu’elle soit plus belle, mais tant mieux : l’esthétique, ça me motive, mais si c’est moins beau, ça m’autorise à me lâcher (je nierai toute responsabilité en cas d’interprétation de cette dernière phrase 🙂 ).

On verra maintenant ce qui se passe…

Cette réflexion ne s’est pas faite toute seule : un grand merci à Audrey de Blue Marguerite pour son analyse et son questionnement éclairés.


Serieux, mais toujours un pas de côté

Lors du dernier séminaire que nous avons co-animé avec notre client (j'ai rejoué Vaincre le Plouf), il a trouvé notre esprit "sérieux, mais toujours un pas de côté". Je me reconnais bien dans ce principe, il m'est venu l'envie de l'illustrer comme ça :

le pas de cote